
Pourquoi est-il essentiel de choisir des ustensiles sains en cuisine ?
Dans une approche globale du bien-être, chaque aspect de notre quotidien joue un rôle sur notre santé. Si l’on met souvent l’accent sur la qualité des aliments, il est tout aussi crucial de s’intéresser aux ustensiles que nous utilisons pour cuisiner. En effet, certains matériaux peuvent contenir des perturbateurs endocriniens, substances chimiques qui dérèglent notre système hormonal et peuvent avoir un impact sur les troubles hormonaux féminins, l’histamine, la fertilité, la thyroïde et la digestion.

Les Perturbateurs Endocriniens : Qu’est-ce que c’est ?
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des composés chimiques capables de mimer, de bloquer ou de moduler l’action des hormones naturelles en se liant aux récepteurs hormonaux ou en interagissant avec la synthèse et la dégradation des hormones. Ces interactions perturbent l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénal (HHS), ainsi que l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique (HHG), entraînant des dérèglements hormonaux systémiques.
Ils sont associés à de nombreux problèmes de santé :
- Troubles hormonaux féminins (endométriose, SOPK, infertilité, dérèglements thyroïdiens) en raison de leur action oestrogénomimétique ou anti-androgénique.
- Dérèglements de l’histamine (intolérance, inflammation chronique, problèmes digestifs), notamment via l’inhibition de la diamine oxydase (DAO), enzyme essentielle à la dégradation de l’histamine.
- Troubles métaboliques, comme l’insulinorésistance et le syndrome métabolique (prise de poids), par perturbation de la signalisation de l’insuline et du récepteur PPAR-gamma.
- Impact sur le système immunitaire, en modifiant l’équilibre entre les réponses Th1/Th2 et en favorisant un terrain pro-inflammatoire.
Or, ces substances peuvent se retrouver dans les ustensiles de cuisine que nous utilisons au quotidien.

Quels matériaux de cuisine éviter absolument ?
1. Le Plastique : Une bombe à retardement
Le plastique est présent partout dans nos cuisines (boîtes de conservation, spatules, planches à découper, bouteilles…). Mais il contient souvent des perturbateurs endocriniens comme le Bisphénol A (BPA) et les phtalates, qui migrent dans les aliments, surtout sous l’effet de la chaleur. Même les alternatives « sans BPA » peuvent contenir d’autres substances tout aussi nocives. Ces composés agissent comme des agonistes des récepteurs aux œstrogènes (ERα et ERβ), induisant des effets endocriniens néfastes tels que l’hyperestrogénisme et les troubles de la fertilité.
2. Les Revêtement Antiadhésifs (Teflon et PFAS)
Les poêles et casseroles antiadhésives contiennent des composés perfluorés (PFC ou PFAS), qui sont liés à des perturbations endocriniennes et à des problèmes de fertilité. Une fois dégradés, ces revêtement libèrent des substances toxiques dans les aliments. Les perfluorés (PFAS), présents dans ces revêtement, sont des perturbateurs de la voie PPAR-γ, impliquée dans le stockage des lipides et la régulation de l’inflammation. Ils perturbent également l’axe thyroïdien en inhibant la liaison de la thyroxine (T4) à la thyréoglobuline.
3. L’Aluminium : Un danger invisible
L’aluminium est souvent présent dans les casseroles, le papier aluminium ou certaines cafetières. Il a la capacité de migrer dans les aliments, surtout en présence de chaleur, d’aliments acides ou salés. Or, l’aluminium perturbe la neurotransmission en altérant la signalisation calcique neuronale et en induisant un stress oxydatif accru. Il est impliqué dans des pathologies neurodégénératives et peut exacerber l’inflammation intestinale en modifiant le microbiote.

Les alternatives saines et naturelles pour une cuisine respectueuse de votre santé
1. L’Acier Inoxydable : L’allié de la cuisson saine
L’inox (304 ou 316L) est stable chimiquement et ne libère pas d’ions toxiques. Il préserve l’intégrité nutritionnelle des aliments en évitant les interactions avec les acides et les bases présentes dans les aliments. Privilégiez-le pour les casseroles, poêles et faitouts.
2. Le Verre : Idéal pour la conservation et la cuisson
Le verre borosilicate est parfait pour les plats au four et la conservation des aliments. Contrairement au plastique, il ne migre pas dans les aliments et préserve les saveurs. C’est un matériau inerte qui ne relargue pas d’ions métalliques ni de composés toxiques. Il préserve les antioxydants des aliments et empêche la contamination par des xénobiotiques.
3. La Fonte : L’alternative naturelle aux poêles antiadhésives
Les ustensiles en fonte, bien entretenus, sont antiadhésifs naturellement et peuvent durer toute une vie. Idéals pour saisir les aliments et répartir uniformément la chaleur. De plus, les ustensiles en fonte libèrent naturellement des traces de fer biodisponible, bénéfique pour la synthèse de l’hémoglobine et la réduction des carences en fer, notamment chez les femmes souffrant de troubles hormonaux.
4. La Céramique : Une option saine pour la cuisson
Les ustensiles en céramique de haute qualité, sans plomb ni cadmium, n’induisent pas de toxicité métallique et permettent une cuisson uniforme, préservant les nutriments sensibles à la chaleur.
5. Le Bois : Pour les ustensiles du quotidien
Optez pour des spatules, cuillères et planches à découper en bois non traité (olivier, hêtre, bambou). Le bois est naturellement antibactérien et durable. De plus, Le bois est naturellement antibactérien et ne relargue pas de substances chimiques. Son action capillaire limite la prolifération des micro-organismes pathogènes.
Vers une cuisine saine et consciente
Adopter des ustensiles sains est une étape essentielle vers une santé optimale. Si vous souffrez d’endométriose, de troubles hormonaux, d’intolérance à l’histamine ou d’autres problématiques de santé liées aux perturbateurs endocriniens, le simple fait de changer vos ustensiles de cuisine peut réduire votre exposition à ces substances nocives. En choisissant des matériaux naturels et durables, vous prenez soin de votre équilibre hormonal et de votre bien-être.
Vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche de santé naturelle ? Mon accompagnement en naturopathie et micronutrition vous permet d’agir sur les causes profondes de vos troubles hormonaux et inflammatoires. Ensemble, nous pouvons optimiser votre hygiène de vie et réduire votre exposition aux facteurs déclencheurs.
Prenez soin de vous et de votre santé en faisant des choix éclairés, même dans votre cuisine !